« Personal History », le CV à la Japonaise
Inutile d’envoyer un CV en japonais, la langue des affaires au pays du soleil levant est bien l’Anglais.
Les Japonais accordent de l'importance à l’histoire personnelle, familiale, des candidats. L’éducation est plus importante que l’expérience car le Japon fonctionne sur le principe de l’emploi à vie et les Japonais croient dans les vertus d’une bonne éducation. L'appartenance à une université prestigieuse est extrêmement importante.
Néanmoins, ne passez pas sous silence vos expériences professionnelles, le modèle de l’emploi à vie s’est érodé ses dernières années et, les Japonais ne sont pas idiots au point d’ignorer que ce qui vaut chez eux vaut partout. Ne parlez pas de vos initiatives personnelles, de vos réalisations. Au Japon, ce n’est pas votre réussite personnelle qui compte, mais la réussite de l’entreprise.
Les Japonais accordent une importance majeure aux recommandations et aux références. Leur système de recrutement est d’ailleurs entièrement basé sur cela. Au Japon, un individu isolé a peu de chances de trouver un emploi, tout se fait par relation.
- La photo jointe au CV
- La fidélité à l’entreprise
- La personnalité du candidat : le zèle, l’esprit d’obéissance, le dévouement à la collectivité et à l’entreprise sont des vertus absolues
- Les profils généralistes : Les plans de carrière préétablis, balisés à la française sont inconnus des Japonais. Les entreprises nippones embauchent les diplômés plus pour leur niveau de culture générale et leurs capacités de raisonnement que pour des aptitudes particulières.
- Les objectifs de carrière : car dans leur esprit, c’est l’entreprise qui décide de l’évolution du salarié et non l’inverse.
- Certains traits de caractères considérés comme des vertus professionnelles dans d’autres pays, sont considérés là-bas comme de véritables défauts : esprit de compétition, d’initiative, amour des challenges personnels, sens critique, capacité à remettre en cause, fait grincer les dents des patrons japonais. En aucun cas les entrepreneurs japonais considèrent l’individualisme comme un moteur du progrès et de la réussite.