TACHE sensitive DU JOUR
Aujourd’hui, j’ai changé un carreau, apprivoisé le mastic, fais un grand pas en travaillant avec mes mains. A bien choisir, j’aurais préféré lire un bon bouquin ou bien pondre un nouveau post alambiqué sur l’art de la conduite dans la tempête sociale. Bon, j’y aurai passé une heure de plus qu’un professionnel, néanmoins, j’en retire bien plus dans mon corps que l’artisan, qui en sifflotant, pose des carreaux à tire larigot (1). C’est bien une réflexion d’intellectuel, quoique les activités intellectuelles n’excluent pas les artisans. Disons plutôt une réflexion de non manuel. Passé la technique de la pose, je ressens plutôt une grande satisfaction, et une fatigue saine, liée entre autres à mes recherches pour ne pas péter le carreau en cours de pose, sois dit en passant.
Notes
à tire larigot (1) : Née dès la fin du XV e siècle de l’association du verbe "tirer" (sortir un liquide de son contenant), et du nom "larigot", sorte de petite flûte, cette expression était à l’époque principalement associée au verbe "boire". "Boire à tire larigot" était donc pour les buveurs une incitation à faire sortir le vin des bouteilles comme on faisait sortir le son de l’instrument