Responsabilité sociale : Dialogue de sourds entre les paysans Indiens, les dirigeants d’une usine de Coca Cola et …

Publié le par PP GIRARD

… la surdité chronique du pouvoir en place. J’ai regardé mercredi soir ARTE reportage, une émission consacrée aux sodas qui assoiffent les paysans en Indes, un morceau d’anthologie pour entreprise et responsabilité sociale dont Fred pondait  un excellent billet il y a quelques semaines.  Il faut 1 litre d’eau pour produire une canette de soda.  Le produit, les opérations de maintenance, l’embouteillage sont grands consommateurs d’eau. Un pays, l’inde  où la température peut atteindre 47° à l’ombre, un pays où certaines régions sont confrontées à une  sécheresse chronique et  à l’assèchement des nappes phréatiques (sans commune mesure avec les aléas climatiques de nos régions tempérées)

Dialogue de sourd, entre des dirigeants de l’usine Coca cola, de très mauvaise foi, qui déclarent  devant la caméra que,  le site de production  est peu consommateur d’eau, et qu’ à cet effet, l’usine utilise en priorité les eaux de pluie, et, la représentante des paysans objectant que cette usine d’embouteillage de la firme est la cause de tous les maux des paysans, entre autres  l’assèchement quasi général des réserves d’eau, et clamant  la fermeture immédiate du site. Et surtout,  surtout,  l’absence ou le laisser faire  des pouvoirs publics.

L’exemple est des plus contrasté, renforcé par les conditions climatiques extrêmes, déformé  par la vision que nous  portons de si loin, à travers le prisme  culturel social et économique, néanmoins, quand je visionne ce scénario de vie, teinté de conflit, je ne peux m’empêcher de penser à des problématiques similaires  déjà  vécues  dans notre pays  entre des syndicats radicaux, des représentants d’entreprise sûr d’eux-mêmes, et, un état contraint à l’arbitrage.

Publié dans Billets d'HUMEUR

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L
@ fred merci de ta visite. Dans le reportage, la réaction vient du peuple, en particulier d'une femme, institutrice, pédagogue, porte parôle, ... quel courage. en somme l'espoir vient de l'instruction et l'education.
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F
Eh oui les multinationales n'ont aucun scrupule. Ou plutôt si : faire de l'argent. Il faut bien me direz vous payer ces PDG aux salaires pharaoniques peu enclins au souci de son prochain ou de celui de la planète. Ceci dit, l'espoir (et je ne sais si le reportage en a parlé ne l'ayant malheureusement pas vu) réside dans la Justice comme je l'abordais dans mon post. Comme quoi il n'y a pas de fatalité, que ce sont les hommes qui font les sociétés dans lesquelles ils évoluent et les Nations dans lesquelles ils vivent. Le juge indien qui a osé s'opposer à la multinationale malgré la somme rondelette qu'on lui proposait en est un illustre exemple. Le résultat est à la hauteur de son courage.PS : pour le trackback je vérifie cela courant de semaine prochaine. ;-)
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