PRECARITE : le déni psychologique
Je continue mes réflexions autour des précaires…par John Kenneth Galbraith : « Au darwinisme social cruel du milieu du XIXe, lui succéda au cours XXe siècle un déni plus amorphe de la pauvreté initié par les présidents Coolidge (1923-1929) et Hoover (1929-1933). Pour eux toute aide aux plus pauvres faisait obstacle au fonctionnement efficace de l’économie, ou comment évacuer toute mauvaise conscience au sujet des pauvres, est encore bien présente aujourd’hui.
Une première méthode consistant à expliquer que toute forme d’aide publique aux indigents serait un très mauvais service à leur rendre, elle détruit leur moral. Elle les détourne d’un emploi bien rémunéré, brise les couples, puisque les épouses séparées peuvent solliciter les prestations sociales pour elles mêmes et leurs enfants. Bien qu’il n’existe aucune preuve du contraire, ces fantasmes influences toujours nos croyances.
La fiscalité limite la liberté des plus aisée, quand leurs revenus sont diminués des impôts, mais quelle oppression, quelle hantise pour les individus qui n’ont plus un sou en poche. Quel surcroît de liberté alors apporté aux pauvres quand on leur fourni un revenu.
Enfin, quand tous les raisonnements précédents ne suffisent plus, il reste le déni, où comment se concentrer sur quelque chose d’agréable pour nous éviter de penser aux pauvres »
Des bienfaits de l’ultra libéralisme
La garantie de l’emploi au Japon, rigide aux yeux des occidentaux donne d’excellents résultats depuis les 20 dernières années. En 1967, la motivation des salariés pour l’innovation et la production était d’autant plus forte qu’ils n’avaient pas au dessus de leur tête, l’épée de Damoclès des restructurations et des plans sociaux, devenant ainsi les victimes de leurs propres innovations. En suède, les spécialistes de l’emploi contestent l’insécurité comme moteur de l’initiative et confirment que si les travailleurs se sentent menacés, ils perdent tout esprit d’initiative. Y’a pas de miracle…